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Le contact, une histoire de relation

 


Le contact, une histoire de relation

Créer le contact avec son chien est l'une des premières choses à travailler
lorsque l'on commence une discipline sportive.





La capacité du chien à créer le contact avec son maître dépend de plusieurs paramètres : la qualité de la relation entre le conducteur et son chien,
le plaisir du chien à interagir avec son maître et sa motivation
à exécuter les commandements.



La relation, quant à elle, est fonction de la qualité de la communication instaurée entre le maître et son chien. Cette relation demeure la clef de voûte de
l'équilibre émotionnel et psychologique du chien.

Il n'en reste pas moins que l'on s'intéresse ici à la relation et à la communication entre deux espèces différentes, on peut donc facilement considérer que le chien et le maître sont comme deux étrangers qui se rencontrent. Ainsi, pour que l'échange soit possible et constructif, il est nécessaire qu'ils trouvent un language commun. La relation entre le conducteur et son chien doit réunir ces deux aspects. Car la qualité de la relation sera à la mesure de ce que le chien renverra à son conducteur : l'envie d'être avec lui, sa liberté de le regarder, une détente physique et mentale exprimant sa confiance vis-à-vis de ses réactions.

L'obéissance fait appel, pour sa part, à certaines techniques d'apprentissage. Tous les chiens sont capables d'apprentissage et sont par conséquent enclins à obéir. La difficulté pour un chien n'est pas d'obéir ou d'exécuter un ordre, mais de comprendre ce que nous lui demandons. Les chiens apprennent par association et par répétition ainsi ce qu'ils obtiennent en obéissant (plaisir, stress ou souffrance) déterminera leur envie ou non d'obéir et les conséquences comportementales qui s'ensuivront
(joie, agressivité, peur, évitement...).

C'est pourquoi l'obéissance doit rester avant tout une histoire de relation et la relation une histoire de communication incluant complicité et esprit d'équipe.

L'esprit d'équipe se construit grâce à cette communication qui prendra toute sa valeur dans la volonté du conducteur à s'appliquer à aider son chien à comprendre ce qu'il désire de lui et, ainsi, de l'emmener vers l'objectif recherché, mais sans jamais l'y forcer. S'il en est ainsi, le chien proposera des réponses que le conducteur s'appliquera à renforcer positivement, et ce dernier s'étonnera alors d'avoir un chien acteur participant pleinement au travail et faisant son maximum pour comprendre
ce que son maître veut de lui.

En contrepartie, le conducteur se devra d'être vigilant et de reconnaître tous les signaux de stress ou d'apaisement émis par son chien, qui le renseigneront rapidement sur les difficultés émotionnelles auxquelles il fait face et qui demanderont au conducteur une adaptation ou une réorientation dans son enseignement.

Une comportementaliste norvégienne, Turig Rugaas, a répertorié, après des années d'observation, des signaux dit d'apaisement utilisés par le chien pour exprimer certaines de ses émotions afin de les communiquer, dans l'objectif d'éviter, d'arrêter voire de modifier un début d'interaction non souhaité par lui, comme calmer le conducteur ou le maître trop nerveux, ou exprimer son stress devant un exercice qu'il ne comprend pas. L'intérêt de ces signaux est qu'ils peuvent également être utilisés par le maître pour communiquer avec son chien.

Voici les principaux signaux émis par le chien lors de l'entraînement et
leur signification :

Il tourne la tête de côté, le regard fuyant :
Le chien qui utilise ce signal exprime son insécurité intérieure et vous demande de vous calmer, il ne veut surtout pas être en conflit. Quand le chien utilise ce signal à l'entraînement, il est également prêt à éviter, voire à s'éloigner pour fuir l'exercice. Si son comportement d'évitement vous met en colère, il y a de fortes chances pour que, la prochaine fois, il fasse la sourde oreille à l'entraînement, ce qui se concrétisera par une difficulté au rappel ou bien par une lenteur dans l'exécution des ordres.

Il tourne les yeux de droite à gauche en baissant légèrement la tête :
Ce signal se rapproche du précédent, à la différence cette fois-ci que le chien n'ose pas s'éloigner pour s'échapper. On peut facilement observer ce type de signal dans "le reste/pas bouger à distance". Le retour trop énergique du maître insécurise le chien car il ne sait pas comment contrôler cette situation qui le met mal à l'aise. Il n'ose cependant pas bouger, mais il peut craindre un débordement du maître, ce qui a pu être le cas lors des entraînements. Le conducteur devra arrêter l'exercice, attendre que le chien se tranquillise et se décide de nouveau à créer le contact visuel. Recommencer en diminuant l'intensité du travail et augmenter progressivement
les difficultés en se concentrant sur le plaisir du chien à participer à
l'exécution de cet exercice.

Il se gratte :
Nous remarquons quelquefois, au moment où nous intimons un ordre à notre chien, que celui-ci se met à se gratter frénétiquement, généralement au niveau du cou. Dans ces moments-là, on attend patiemment qu'il termine en se disant tout bas que quelque chose l'indispose. Dans la plupart des cas, il n'en est rien, le chien signale qu'il veut échapper mentalement à cet ordre qu'il ne comprend pas. Très fréquemment, lorsque le chien se fait réprimander pour quelque chose qu'il n'exécute pas, le maître l'interprète comme de la désobéissance, alors que la plupart du temps le chien n'a tout simplement pas compris ce qu'on lui demande.
Cette situation répétée plusieurs fois ne fera qu'insécuriser le chien qui exprimera
sa crainte de communiquer avec son maître en se grattant par exemple.
Il faut retenir que le fait de se gratter, pour un chien, est souvent directement
lié à la qualité de la communication.

Le bâillement :
Le bâillement est souvent utilisé lorsqu'un conflit éclate à proximité d'un chien et
qu'il ne désire pas participer à ce conflit. Un sentiment de mal-être s'installe
en lui et il désire apaiser la situation. Le bâillement peut également exprimer l'ennui,
mais plus souvent un conflit intériorisé.

Les mouvements lents :
Il est assez courant de voir des chiens en compétition obéir aux ordres de moins en moins rapidement. Les chiens n'aiment pas les conflits, et lorsqu'un chien veut calmer ou ne pas déclencher l'agressivité d'un congénère ou la colère de son maître, il ralentira tout naturellement ses mouvements et leur vitesse d'exécution.
Ce qui inévitablement mettra le maître en colère et imposera au chien
la nécessité de ralentir encore plus ses mouvements.

Le contournement :
Les chiens n'aiment pas les contacts directs et rapides sans préliminaires. Il est fréquent, lorsque deux chiens étrangers se rencontrent, ou bien lorsque quelque chose intrigue un chien, de voir le chien contourner le congénère ou l'objet inconnu avant de s'en approcher de plus en plus pour créer un contact. Cette approche en contournement a une fonction apaisante. L'objectif étant de ne pas provoquer chez l'autre une réaction agressive et non contrôlée.
Nous pouvons observer ce comportement, pendant les cours ou à l'entraînement, lorsqu'il y a croisement pendant la marche au pied entre deux congénères. Bien souvent, l'un des chiens s'écarte légèrement de la jambe du conducteur, il signale ainsi qu'il ne veut pas de conflit et que l'autre chien l'insécurise. Nous aurions tort à ce moment-là de sanctionner notre chien en croyant à de la désobéissance. Cette attitude répétée ne ferait qu'insécuriser notre chien et déclencherait probablement de l'agressivité de défense. Il faudra travailler de façon progressive sur cette émotion et apprendre à notre chien à ne pas craindre ces approches.


Tous ces signaux peuvent être utilisés par le conducteur pour apaiser le chien si nécessaire, ou bien pour comprendre ce qu'il exprime devant telle ou telle situation, lui donnant ainsi la possibilité de réagir en fonction. Le chien doit pouvoir faire confiance à son conducteur et savoir qu'il a les moyens de modifier ses intentions ou bien celle des autres individus, sinon un sentiment d'insécurité s'installera au fond de lui et il hésitera ou évitera de rentrer en communication et de créer le contact.


Catherine Collignon
(Article écrit pour l'Association "Les Amis de l'Obéissance" - 2004)

 

 
 
 
 
 
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